Le mouvement Superflat, initié par Takashi Murakami au début des années 2000, est une réflexion sur la culture japonaise contemporaine. Il fusionne l’art traditionnel japonais (comme les estampes ukiyo-e) avec la culture pop moderne (anime, manga, kawaii). Le terme « Superflat » fait référence à l’absence de perspective dans les œuvres, mais aussi à l’aplatissement des frontières entre l’art « noble » et la culture « commerciale ».
Les figurines Superflat Museum s’inscrivent dans cette philosophie, en transformant des œuvres d’art en objets de consommation accessibles, tout en conservant une dimension critique et artistique.
Design et esthétique :
Les figurines reprennent les motifs emblématiques de Murakami : fleurs souriantes, yeux hypnotiques, personnages kawaii et formes organiques.
Elles incorporent souvent des éléments psychédéliques et satiriques, reflétant la critique de Murakami sur la société de consommation et la culture otaku.
Les couleurs sont vives et contrastées, typiques du style Superflat.
Les figurines plus célèbres de la série Superflat Museum :
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Flower Ball :
Une sphère composée de multiples fleurs souriantes, l’un des motifs les plus reconnaissables de Murakami. Disponible en plusieurs couleurs. -
Kaikai et Kiki :
Les mascottes de Murakami, Kaikai (un lapin aux yeux multicolores) et Kiki (une créature ressemblant à une souris), sont souvent représentées dans des poses dynamiques ou humoristiques. -
Mr. DOB :
Un personnage hybride entre Mickey Mouse et un monstre, symbolisant la critique de Murakami sur la mondialisation et la culture de masse.
La série Superflat Museum de Takashi Murakami, éditée par Kaiyodo, comprend plusieurs éditions :
Superflat Museum Los Angeles Edition
Set tiré a 30 000 exemplaires, composé de 10 figurines






Opera Pink




Superflat Museum Convenience Store Edition
Set tiré a 30 000 exemplaires, composé de 10 figurines










Superflat Museum Roppongi Hills
Set tiré a 15000 exemplaires, composé de 6 figurines






Superflat Museum Artelligent City
Set tiré a 12500 exemplaires, composé de 3 figurines



Superflat Museum New york City Edition
Un set composé de 4 figurines, extrêmement rare. Un tirage exclusif à 3000 exemplaires monde.




Takashi Murakami est célébré pour sa synthèse unique entre les techniques raffinées de la peinture classique et un mélange exubérant d’art pop et d’anime. Son œuvre englobe un large éventail de médias : peinture, sculpture, mode, objets de marque et films d’animation.
Né le 1er février 1962 à Tokyo (Japon), Takashi Murakami a reçu sa formation à la Tokyo University of the Arts (anciennement Tokyo National University of Fine Arts and Music), où il a obtenu son B.F.A. (Licence en beaux-arts) en 1986 et son doctorat (Ph.D.) en 1993. Murakami a étudié le Nihonga (« peinture de style japonais »), un courant fondé sur les sujets, techniques et matériaux de la peinture japonaise classique. Le terme Nihonga, apparu vers 1900 durant la restauration Meiji, sert à distinguer l’art japonais traditionnel du style occidental adopté au Japon, appelé Yōga.
Le style graphique immédiatement reconnaissable de Murakami, inspiré du Pop Art et marqué par ses personnages d’anime volontairement « mignons » (parfois dérangeants), rendus dans des couleurs vives, s’est retrouvé sur des sacs à main, coques de téléphone, skateboard et pochettes d’album. Ce mélange particulier entre art raffiné et hyper-commercialisation illustre sa théorie du Superflat, sans doute la mieux représentée à travers ses collaborations avec des icônes de la culture populaire.
En 2002, Marc Jacobs, alors directeur artistique de Louis Vuitton, invita Murakami à redéfinir la collection d’accessoires printemps/été 2003 de la maison. L’artiste créa plusieurs designs iconiques, dont le célèbre sac « It » blanc revisitant le monogramme de la marque, devenu un symbole de la mode du début des années 2000 — propulsant Murakami au rang de célébrité internationale.
Au fil de plus de 20 ans de carrière, Murakami s’est distingué à la fois comme producteur, commissaire d’exposition, théoricien et entrepreneur artistique. En 2000, il organisa l’exposition « SUPERFLAT », explorant les origines de la culture visuelle japonaise contemporaine. De 2002 à 2014, il lança Geisai, une foire d’art originale permettant aux artistes d’échanger directement avec les acheteurs. En 2008, le magazine Time le désigna parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde, le seul artiste visuel à figurer sur la liste cette année-là. En septembre 2010, il devint le premier artiste japonais, et seulement le troisième artiste contemporain, à exposer au Château de Versailles, où il remplit 15 salles et le parc de ses sculptures, peintures et objets décoratifs.
En 1996, Murakami fonda à Tokyo le Hiropon Factory, qui évolua en 2008 pour devenir Kaikai Kiki Co., une société de production et de gestion artistique chargée de soutenir la création et la diffusion de son œuvre. Selon le site officiel, Kaikai Kiki vise à « créer de nouveaux liens entre l’art et le monde », en offrant un environnement propice à l’émergence de jeunes artistes tels que KAWS, Virgil Abloh, Mark Grotjahn, Matthew Monahan, Anselm Reyle, Aya Takano, Chiho Aoshima, ob, Mr., Rei Sato et Friedrich Kunath.
Les œuvres de Murakami ont été présentées dans de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde, notamment au Museum of Fine Arts de Boston (2001, 2017), au Museum of Contemporary Art de Tokyo (2001), au MOCA de Los Angeles (2007), au Museum of Contemporary Art de Chicago (2017), au Museum of Modern Art d’Oslo (2017), au Garage Museum of Contemporary Art de Moscou (2017) et à la Albright-Knox Art Gallery de New York (2017).